Revalorisation «Historique»:
pas vraiment...

Résultats de la consultation nationale des personnels du 08 au 22 septembre 2023

Basés sur 21 628 réponses

Introduction

Depuis la mise en place de la prime Grenelle en 2021, les différents ministres n’ont de cesse de vanter une prétendue “revalorisation historique”.Première organisation syndicale de l’École, la FSU-SNUipp a lancé une consultation auprès des personnels pour montrer concrètement ce qu’ils et elles pensent de leur situation salariale.Avec 21 628 réponses enregistrées entre le 08 et le 22 septembre, les enseignant·es et les AESH se sont largement emparé·es de cette enquête, preuve que leur rémunération reste pour elles et eux une préoccupation majeure.La FSU-SNUipp s’appuiera sur les résultats de cette enquête pour démontrer au Ministre que, contrairement aux affirmations de l’exécutif, la question salariale est loin d'être réglée pour les personnels.

L'enquête en bref

98,2 % des personnels considèrent que l’engagement de revalorisation pris par l’exécutif n’est pas tenu.73,7 % des répondant·es estiment qu’une augmentation supérieure à 300 € nets par mois serait juste pour les missions exercées.2 personnels sur 3 pourraient quitter leurs postes à cause du salaire.

Un Ministre de la comm’, pas de la
revalorisation !

98,2% des personnels considèrent que l’engagement d’une « revalorisation historique » n’est pas tenu

Dire ce n’est pas faire. Le Ministre, comme ses prédécesseurs, parle sans arrêt de «revalorisation historique», mais les personnels des écoles ne la perçoivent pas ainsi !Le chiffre est sans appel : pour 98% des collègues l’engagement n’a pas été tenu.

La FSU-SNUipp n’est pas dupe et dénonce une communication qui s’adresse davantage à l’opinion publique qu’aux premières et premiers concerné·es : exactement comme sur le budget et ses annonces en trompe-l’œil.
Ce déni de ce que vivent les personnels montre, une fois encore, le côté hors sol du Ministre et alimente la défiance croissante des personnels envers l’institution.

Augmentation : pas moins de 300 euros !

73,7% des personnels considèrent qu’une augmentation d’au moins 300 euros serait juste au vu des missions effectuées.

Pour 3 personnels sur 4, une augmentation de plus de 300 euros serait légitime au vu de l’ensemble des tâches déjà effectuées.
Un travail qui, comme l’a démontré l’an passé le syndicat, déborde largement.
Au lieu d’une augmentation réelle et immédiate par la refonte des grilles indiciaires des PE et AESH, le Ministre propose un « pacte enseignant » inacceptable auquel le syndicat est fermement opposé.

En phase avec le terrain, la FSU-SNUipp demande depuis des mois une augmentation de 300 € nets mensuels pour toutes et tous : en novembre 2022, nous avions déposé au Ministre une pétition de plus de 45 000 signatures en ce sens.

Le Ministre serait bien inspiré d’entendre les résultats concordants de cette nouvelle enquête.
#300EurosMaintenant

Attractivité : la crise va se poursuivre

2 personnels sur 3 pourraient quitter leurs postes à cause du salaire
Seulement 1 sur 10 est sûr·e de ne pas quitter son poste pour des raisons salariales

Alors que presque 330 000 enseignant·es partiront à la retraite d’ici 2030 et que la concertation sur l’attractivité du métier enseignant vient de débuter, cette enquête sonne comme une alarme pour le Ministre.
Les démissions se sont multipliées : tous degrés confondus, c’est trois fois plus de démissions en 2020 qu’en 2009. Et pour le premier degré, on est passé de 945 démissions en 2020 à 1499 en 2021 (bilan social du Ministère) soit une hausse de 58% !

En conclusion

Au moment où se tiennent des discussions sur l’attractivité du métier enseignant, il serait temps que le ministère de l’Éducation nationale, le ministère de la Fonction Publique et celui des Finances entendent combien la rémunération est un enjeu fort pour l’avenir du métier enseignant. S’il n’y a pas de sursaut majeur dans la politique salariale de l’Éducation Nationale, la crise en cours ne pourra que s’amplifier.Les personnels n’attendent pas un énième coup de communication du ministre à destination de l'opinion publique et de la presse. Pas plus qu’il n’est acceptable de leur proposer de “travailler plus pour gagner plus” comme seule perspective face au déclassement salarial de leurs professions et à l’inflation galopante.Cette enquête montre clairement ce que les personnels exigent : une augmentation pour toutes et tous sans contrepartie.La FSU-SNUipp réclame :

  • Une augmentation immédiate de 300 euros nets mensuels en augmentant les grilles indiciaires.

  • L’indexation du point d’indice et des pensions sur l’inflation.

  • La création d’un corps de fonctionnaire de catégorie B pour les AESH permettant l’accès à un vrai salaire.

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